25 juin 2007

Système de santé québecois : Pistes de solutions

L’instauration des différents régimes d’assurance santé au Québec a été un énorme succès. Ils ont apporté un accès universel aux soins et amélioré l’état de santé des Québécois.

Cependant la société québécoise a profondément évolué (La moyenne d'âge a grimpé en flèche) et aujourd’hui, on constate plusieurs défaillances dans ce système : Bureaucratisation du régime, réglementation inflexible, apparition des syndicats, liste d’attentes trop longues pour certains soins et une moyenne de temps d’attente en urgences de 16 heures*.
On parle même de ‘médecine à deux vitesses’, les gens mieux nantis pouvant se faire soigner plus rapidement dans les cliniques privées.

Le système nécessite donc des changements pour lui redonner son lustre d’antan.

Certaines personnalités publiques dont le ‘père’ de l’assurance-maladie Claude Castonguay qui préside présentement le groupe de travail sur le financement de la santé avancent plusieurs pistes de solutions : Introduire des mécanismes de concurrence interne pour créer davantage d’émulation, instaurer des systèmes de rémunération qui motivent davantage les administrateurs à être efficaces et à mieux utiliser les ressources, revoir le système de rémunération des médecins, augmenter le nombre d’étudiants en médecine et en pharmacie, introduire un ticket modérateur et surtout la solution qui se profile à l’horizon est l’introduction de l’entreprise privée dans le domaine de la santé.

Cette issue donne lieu à une levée de bouclier : Tout ce qui touche au social étant considéré au Québec du domaine de l’état et donc du publique. Mais, on pourrait inciter le privé à s’impliquer davantage tout en s’assurant de ne pas créer des conditions qui favorisent un groupe au dépends de l’autre. Il faudrait tenter-par une plus grande offre de services-d’enlever de la pression sur le régime publique et d'en faciliter donc l’accès pour aboutir à un partenariat entre les compagnies d’assurances et le secteur publique comme ce qui se fait pour l’assurance-médicaments.

Une autre solution à envisager serait d’assouplir les règles pour exercer leur métier pour les médecins porteurs de diplômes étrangers.

Ceci dit, il ne faudrait pas penser que le système actuel est désuet, il remplit encore la fonction principale pour laquelle il a été instauré : Universaliser l’accès aux soins de santé pour tous les Québécois.


*Statistique parue dans le journal Lapresse du 12 juin 2007.


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