12 novembre 2009

Sélection Twitter de la semaine

Comme je publie pas mal sur Twitter et que surtout au lieu d'écrire des billets en bonne et dû forme, je me contente de plus en plus des 14o caractères d'un tweet pour faire passer mon message (frustration-contentement-cynisme), j'ai décidé d'y aller avec une sélection des tweets que j'ai écris pendant la dernière semaine. Il va de soi que ces tweets sont reproduits tels quels (avec leurs fautes d'orthographe, leur language cru et leur fraîcheur) :
  • unemarocaine RT @Reda_: Fuck, être blogueur arabe c forcément être engagé même qd on ne veut pas l'Actualité nous rattrape!
  • Viens de me faire dire par mon dentiste: 'Je ne sais pas si c votre culture mais votre bouche fait pitié' et le pire c ke j'ai fermé ma gueule.
  • Or ''Crime of Passion' ? RT @SusanneUre "Honor Crime": Prominent Ottawa Muslim given a year in jail http://bit.ly/2srkpM
  • Restants du Maroc: Je n'ai pu m'empêcher de crier '3acha lmalik' (vive le roi) au passage du Prince Charles #reflexedepavlov
  • @Tariqramadan le terrible by Nathalie Petrowski http://is.gd/4SfMT elle a réussi à mettre le doigt sur ce qui cloche avec lui
  • Qu'ils mangent la marde ! RT @Hisham_G: Al Watan: « Le discours de Mohammed VI est inamical » http://bit.ly/3wyffP
  • Minilogue - The Leopard (extrawelt remix) http://is.gd/4QsRr best live I ever witnessed and really nice music
  • Quand le hijab s'accommode au sport http://is.gd/4PFsI no comment
  • Les blogueurs se font descendre comme des mouches ds les pays arabes: La contestation est passée à l'ère du numérique

10 novembre 2009

Morocco: Press freedom under attack

Morocco has seen "a real degradation of the freedom of the press," according to the secretary general of Reporters sans Frontieres (RSF - Reporters without Borders) Jean-Francois Julliard.
In the last two years, journalists in Morocco witnessed a shift in the way the government deals with their articles. From economic pressure by requesting the companies to withdraw their advertisements in the newspapers considered as opposing the regime, the journalists are now fined with astronomical amounts, imprisoned, and their newspapers shut down with no legal basis. Some will argue that at least no torture against the journalists is being reported, to which others reply that imprisonment is torture.
The so called Makhzen, the structure underlying the power in Morocco coming down from the King to the simple public servant, is seemingly changing tactics: From attacking the media corporation directly and threatening whoever dares to stand against their interests, they are using the judges who for sure can't pronounce a judgment against the Makhzen's interests if they want to keep their jobs safe.
The core of the problem, as it is the case of all the dictatorial regimes, is the fact that there is a minority that controls all the power including the economy of the country and cannot stand to see not even a minor crack in the system they managed to build. One weakness this minority might have is the fact that the foreign democratic countries dealing financially with it, would exert from time to time to keep a facade of democracy so their public opinions will have a positive opinion. Another one is the fact that the Moroccans are more and more confronted with the realities of other nations, through satellite channels and Internet, and see what democracy and prosperity resemble.
Other nations were living under dictatorship (e.g.,Spain, Portugal...) and managed to put an end to it; it may take time or violent ways but a whole nation can not be enslaved for too long.

9 novembre 2009

Le coeur à découvert

''Il y a des années, comme ça, où les feuilles n'ont pas le temps de sécher sur les branches. En fin d'après-midi, Montréal flambe dans un délire de couleurs violentes et le lendemain matin tout est brun, mort, sec, comme un feu qu'on a laissé mourir. La tristesse vous tombe dessus au saut du lit et vous vous dites pour la millième fois quel pays de cul, quelle absurdité, qu'est ce que je fous ici, enterré pendant six mois de l'année dans la neige sale, la sloche, le sel, le froid, les maisons surchauffées,les rhumes de cerveau, les bronchites, maudite marde! J'ai calculé depuis peu que nos arbres ne portent des feuilles que cinq mois par année et l'absurdité de la chose m'a jeté par terre. Pas étonnant que nous soyons un peuple défaitiste!'' Michel Tremblay, Le coeur à découvert.

Je découvre la littérature québécoise, petit à petit, il a fallu que je m'éloigne de Montréal pour qu'enfin je me décide à le faire (une autre contradiction de ma vie). Le cœur à découvert parle d'amour (pas du tout confortable d'ailleurs), d'incertitudes et d'interactions humaines entre différents personnages vivant chacun une situation conflictuelle avec lui-même ou avec la société. Ce roman décrit aussi le Montréal des années quatre vingt avec ses différents quartiers et sa vie propre pour qui je ressens un pincement au cœur à chaque fois que j'y pense.
Michel Tremblay se permet à travers ses personnages de jeter un regard sur la société et les choses de la vie; comme dans le passage reproduit ci-haut où il pointe du doigt une facette des québécois que j'avais pressenti mais que je ne m'étais jamais expliqué : Leur défaitisme. Son explication en vaut bien une autre. D'ailleurs, ce trait là, je pense qu'on le retrouve aussi chez les marocains mais causé par une tout autre raison que le mauvais temps ou le froid, mais ne gâchons pas notre plaisir en mélangeant littérature et politique.