3 mars 2010

Pourparlers informels sur le Sahara marocain : Mauvais interlocuteur

Les pourparlers informels sur le Sahara entre le Maroc et le Polisario qui se sont tenus les 10 et 11 Février dernier près de New York, se sont terminés et cela sans surprise sur une note d'échec et sans aucune avancée tangible.
On pourrait s'attarder à trouver une explication dans les positions irréconciliables des deux protagonistes mais il semble que le problème réside dans le fait que le Maroc ne discutait pas avec le bon interlocuteur. Si jamais une solution politique devait être trouvée, elle se ferait avec l'Algérie et non avec les pantins du Polisario.

On pourrait disserter longtemps sur l'aide, tant militaire qu'économique, que les algériens fournissent aux mercenaires du Polisario et que de par ce fait même ces derniers se trouvent obligés de suivre la ligne directrice dictée par Alger pour ne pas voir leurs vivres coupées, mais passons et soyons plus objectifs.
En effet, deux dépêches apparues sur le fil de presse  les deux dernières semaines tendent à démontrer l'importance que l'Algérie octroie au Sahara et la place prépondérante qu'occupe ce dossier pour sa diplomatie.

Ainsi, lors d'une réunion tenue à Alger le 21 Février dernier entre le premier ministre algérien Ahmed Ouyahia et l’envoyé spécial du président Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée, on apprend que le [Premier ministre a soulevé plusieurs points qui empoisonnent les relations entre Alger et Paris  : l’affaire Mohamed Ziane Hasseni, le dossier vide des moines de Tibhirine, la question du Sahara occidental et les essais nucléaires français en Algérie].

D'autre part,  [le comité bilatéral algéro-britannique a tenu avant-hier, à Londres sa quatrième session, sous la co-présidence du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, et du ministre  d’Etat britannique aux Affaires étrangères, M. Ivan Lewis. Les deux délégations ont  échangé leurs vues sur les derniers développements qu’a connus la question du  Sahara occidental, à la lumière de la seconde rencontre informelle entre le  Front Polisario et le royaume du Maroc qui s’est tenue à Armonk (New York),  les 10 et 11 février dernier, de la prochaine visite de l’Envoyé personnel du  secrétaire général de l’ONU dans la région, l’ambassadeur Christopher Ross,  et enfin de l’examen par le Conseil de sécurité, à la fin du mois de mars 2010,  du rapport du secrétaire général de l’ONU".
Cet échange s’est focalisé, précise la même source, sur la  situation des droits de l’homme au Sahara occidental, "source de préoccupation   pour la communauté internationale et qui interpelle aujourd’hui le Conseil de sécurité  et le secrétaire général de l’ONU".  De même, ajoute-t-on, qu’elles se sont attardées sur le processus onusien  de mise en œuvre du droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.]


L'obsession  de l'Algérie et des algériens avec le Maroc et ses provinces du sud est maladive et tant est aussi longtemps que le Maroc ne se décidera pas à leur en parler de front et à les faire s'assoir autour de la table des négociations, il n'y aura pas de solution politique en vue pour le Sahara.

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