Le français évacué de la cérémonie d’ouverture des Jeux d’hiver de Vancouver 2010.
Hier soir lors de la cérémonie d’ouverture des 21e Jeux olympiques d'hiver de Vancouver, le français faisait figure de parent pauvre de l’olympisme. Autant les discours des officiels que les prestations des artistes invités ont complètement évacué le fait français ou bien réduit sa présence au strict minimum.
Cette cérémonie haute en couleurs a mis de l’avant les cultures des premières nations indiennes qui ont été honorées et dont l’apport au Canada a été souligné de belle manière. Cependant, seule une partie du discours du président du Comité international olympique (CIO) Jacques Rogge, et une prestation peu convaincante du chanteur Garou ont rappelé aux spectateurs du stade B.C. Place et aux millions de téléspectateurs que le français était l’une des deux langues officielles du CIO et du pays hôte.
Les organisateurs ont également fait appel au poète et slameur Shane Koyczan qui a interprété un texte poétique en anglais où il livrait sa vision du Canada en s’adressant directement au reste du monde. Encore là, le fait que neuf millions de personnes parlent français au Canada, et 2,5 millions d'entre elles habitent à l'extérieur du Québec n’a pas semblé peser lourd dans la balance. Aucune mention à ces statistiques dont le Canada s’enorgueillit pourtant sur la scène internationale n’a eu sa place dans cette prestation.
Ainsi, pour un pays dont les deux langues officielles sont l’anglais et le français et qui disposait d’une vitrine unique qu’est la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques d’hiver, le Canada a fait fi des coutumes du CIO et de sa propre politique des langues officielles et a décidé de communiquer dans la langue de Shakespeare.
Ceci dit, il y a bien un mot d’origine française que tous les intervenants ont plus ou moins prononcé lors de leurs allocutions, c’est bienvounou.
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Mise à jour: Cyberpresse publie aujourd'hui deux textes sur le sujet.
Chronique de Réjean Tremblay à La Presse.
Texte de Caroline Touzin à la Presse.