La Blogoma est encore une fois en ébullition suite à la censure dont font l’objet les deux hebdomadaires Nichane et TelQuel. Ça discute, ça analyse, ça débat, ça critique, ça conteste et surtout ça exerce le droit que le Makhzen a refusé aux journalistes : Le droit d’expression.
Voilà quelques réactions :
What this proves, besides the remarkably thin skin of the Moroccan monarchy on any question concerning its own legitimacy (how is this even possible in modern times?) is the total ineffectiveness of censorship in the internet era. [Eatbees]
Encore une fois on va nous rabâcher ces histoire de presse responsable, de déontologie des medias, de sacralités, d’un certain programme bien ficelé pour porter attente à la transition démocratique… Enfin, et après un discours du trône aussi lourd en sens … le régime prouve qu’il est bel et bien disposé à mettre en œuvre son concept de Monarchie Exécutive Citoyenne qui ne saurait tolérer aucune sorte de remise en cause ! [Citoyen]
For Many moroccan this is a shame. What was in the magazines that deserves seizure. What did Nichane say. why Nichane? Well it is probably the only magazine of its kind that can be read and understood by many Moroccans. [Ghasbouba]
L'année 2007 devrait être proclamée l'année de la censure au Maroc! Le pays est en train d'annuler toutes les réalisations plus ou moins modestes dans le domaine de la liberté d'expression. Les exploits du Maroc dans la censure de l'Internet ne suffisent apparemment pas, la presse écrite est loin d'être en reste. [Motic]
Si l'objectif du pouvoir est de lasser et décourager les journalistes et les citoyens avec son tour de vis sécuritaire, il est probablement en train de réussir…Les marocains auront au moins l'opportunité de savoir qu'ils vivent dans un vrai État totalitaire au lieu de simulacre de démocratie qui n'amuse plus personne. [Abmoul]
It's really disheartening to have to write yet another post, about yet another problem in the Moroccan press, but it seems the wheels of censorship never stop.[Laila Lalami]
Et quelques voix dissidentes avec à leur tête Le guépard :
Je trouve dans l'ordre des choses que la loi sanctionne les journalistes qui ne se conforment pas à certaines règles, dont le respect dû aux institutions… Je pense que le point de vue d'ARB, qui est tout de même libre de penser ce qu'il veut et qui n'est pas poursuivi pour cela, est extrêmement dangereux. Heureusement, ARB et autres journaleux ne pèsent pas plus qu'un pet. Les chiens aboient, la caravane passe: le pays avance malgré tout. Le pays se réforme, des décisions se prennent, malgré tout.