Quatre soldats (observateurs est un mot plus juste) de l'Onu ont été tués par les bombardements israéliens sur le Liban. Jusque là rien de tragique : Ça fait partie des risques du métier. Le déroulement de cette tragique histoire par contre m'a laissé un goût assez amer pour que je décide d'en faire un post.
Imaginez-vous d'être confinés dans un poste de surveillance en plein milieu d'une
guerre agression israélienne avec de l'artillerie lourde qui pillone à moins d'une dizaine de mètres de votre position. Le vacarme provoqué par les éclats des bombes vous oblige à protéger vos tampons, le sol tremble sous vos pieds et vous êtes désemparés. Vous n'êtes pas armés pour répondre à cette situation et d'ailleurs même si vous l'étiez vous n'êtes pas autorisés à utiliser la force. Cela dure quelques heures, pendant lesquelles vous êtes en contact avec votre quartier-génèral qui vous rassure en vous affirmant que les autorités de l'état hébreu sont au courant de votre position (
L'Onu a contacté une dizaine de fois l'armée israélienne pour essayer de calmer ses ardeurs). Vous essayer de garder votre calme mais au fond de vous, vous savez trés bien qu'un mauvais calcul et il en est fait de votre vie. Les obus se rapprochent de plus en plus, pris de panique, vous courrez chercher un
tissu blanc et vous l'accrochez bien en vue en haut de votre poste. Vous vous dites : 'Quand même je fais partie de l'Onu, même les pays les plus totalitaires au monde, les despotes les plus sanguinaires, les milices sans foi ni loi y penseraient deux fois avant de m'assassiner !!! ' Malheuresement pour vous, c'est l'état hébreu qui attaque et à défaut de reconnaître un drapeu blanc, il sait bien par contre qu'il a carte blanche.
Aparté : ' Le toutou des États-unis' a encore une fois
refusé de blâmer l'état hébreu.